Vendredi noir du bitcoin : Comment cela s’explique ?

Introduction

Tous les investisseurs de monnaies virtuelles ont compris que le 22 décembre 2017 a été un véritable vendredi noir du bitcoin. En une seule journée, le BTC a connu une chute de 17 % à 12 000 € alors qu’il avait atteint 17 000 € une semaine auparavant. Concernant les autres cryptomonnaies (altcoins), elles sont aussi été impactés. Par exemple, l’ethereum a connu une baisse de -19 % sur l’ethereum, tout comme le litecoin.

Pour ce qui est du BTC, ce crash est tout de même à relativiser puisque le cours a retrouvé alors son niveau du 6 décembre. Si on prend en compte rien que le mois en cause, la hausse reste énorme (+ 65 %), et si on prend en compte l’année juste après le vendredi noir du BTC, elle est titanesque (+ 1 282 %). Les cryptomonnaies ont déjà montré par le passé leur solidité et ce n’est certainement pas la dernière fois qu’un tel phénomène se produit. En tout cas, cet épisode va certainement pousser les néo-investisseurs à plus de prudence.

Altcoins : Trop nombreux !

Il existe un grand nombre de monnaies virtuelles (plus de mille). Ces altcoins mènent une rude bataille dans le but de séduire les investisseurs.

Lors de la fin 2017, ces juteux altcoins ont poussé de nombreux investisseurs à quitter Coinbase pour se diriger vers des plateformes d’échange tels que Bittrex ou Binance. Accrochés par l’idée de forts rendements journaliers, ces épargnants ont fait transiter des fonds mis sur le BTC vers des altcoins, ce qui a évidemment impacté le milieu du bitcoin.

Le BTC agit comme un genre d’étalon et n’est pas un simple altcoin. Avant d’être échangés contre des dollars ou autres monnaies réelles, ces différents altcoins sont avant tout échangés contre des BTC. Ainsi, qu’on le désire ou non, le cours de chaque altcoin est en lien avec le succès du Bitcoin – et ce dernier a pu entraîner par mécanique les autres monnaies virtuelles dans son crash.

Un parfum de souffre autour du bitcoin

En décembre 2017, le gendarme boursier américain a fermé les portes de PlexCoin. Ce dernier était accusé d’être ce qu’on appelle un « ICO scam ». En outre, toujours durant la même période, l’autorité a interrompu les activités de TheCrypto Company, expliquant qu’il y avait « des inquiétudes en lien avec l’exactitude des renseignements donnés », ainsi que d’éventuelles manipulations de marché.

Toujours durant ce mois de décembre 2017, Youbit, un site d’échange sud-coréenne, avait fermé ses portes à la suite d’un piratage (qui viendrait de la Corée du Nord) ayant engendré la disparition de 17% des actifs qu’elle possédait.

En outre, on peut aussi parler de la consommation électrique en lien avec le minage du BTC, qui est énormément pointée du doigt par la presse ces derniers temps. En effet, il se dit que cette activité serait la plus consommatrice en énergie qu’il soit.

Or, les nouveaux arrivants ne prennent pas assez de recul face à ce phénomène. Effectivement, ce qui n’est pas souvent abordé, c’est que la consommation d’électricité en lien avec le minage de la monnaie virtuelle BTC ne serait que moins d’un huitième de ce dont se serviraient la totalité des centres de traitement des données présents aux États-Unis. Ainsi, ces différents points ont évidemment fait grandir le pessimisme des épargnants. C’est pourquoi énormément d’entre-eux se sont en allés des marchés dès les premières baisses du BTC.

Vendredi noir du bitcoin : Prise du bénéfice

La semaine précédant les fêtes de fin d’année est habituellement un instant où beaucoup d’investisseurs retirent afin de profiter de leurs bénéfices. Ainsi, ceux possédant des BTC ont fait comme tout le monde, et c’est bel et bien une des raisons de ce vendredi noir du bitcoin. Or, bémol sur ce point cependant : les cryptomonnaies s’avèrent être extrêmement sensibles aux remous des investisseurs asiatiques et ces pays ... ne font pas Noël.

Problèmes techniques du BTC

Désormais, un échange sur le réseau BTC peut mettre des dizaines d’heures à être validée et il en découle des frais pouvant se situer au-dessus de 15 euros. Malheureusement ces deux points sont tout l’inverse des différentes promesses que nous font les partisans de cette cryptomonnaie (échanges quasi-instantanées et absence de frais). Ils sont surtoit dûs à la crise de confiance et de développement que connaît la monnaie virtuelle : Le réseau ne peut supporter de manière efficace le boom des investissements. C’est pourquoi divers projets de mises à jour sont pensés, mais ces derniers sont la plupart du temps l’objet de divisions entre les individus de la communauté Bitcoin (conception du bitcoin gold par exemple).

Concentration de la détention du BTC

Près de mille personnes possèdent 40% des BTC du marché. Ainsi, ces « baleines » ont la possibilité de faire trembler les cours quand elles le désirent. Pour cela, rien de plus simple : Vendre leurs avoirs ou simplement une partie. En outre, il ne faut pas également écarter le danger de manipulation des cours : En effet, les gros poissons du milieu sont souvent suspectés de s’entendre pour effectuer des baisses chocs dans le but de racheter des monnaies virtuelles à la baisse. Ainsi, cette forte détention est aussi un des arguments que mettent en avant les détracteurs du BTC et un qui revient le plus pour expliquer ce vendredi noir du bitcoin.

Et enfin … La bulle spéculative !

Une multitude de différents observateurs mettaient en garde ces derniers temps sur l’apparition d’une bulle spéculative. S’il est vrai qu’un actif financier qui s’apprécie d’environ 2000% en moins d’un an est indéniablement dans une étape d’euphorie, ces critiques avaient légèrement tendances à ne pas être objectives, et à soutenir que le BTC était destiné à l’échec. En outre, on peut penser qu’avec ce vendredi noir du bitcoin, ce dernier est rentré dans phase baissière. Or, cela ne devrait demeurer qu’un temps.

Autre point important : Il faut garder en tête que l’explosion du cours en 2017 est essentiellement due à la spéculation. En outre, l’intérêt des investisseurs pour la cryptomonnaie BTC est seulement motivé par la hausse fulgurante de sa valeur, peu pour sa technologie. Ainsi, pas forcément de quoi faire de la numéro 1 des cryptos une valeur stable.

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